Carnet de route

Initiation rochers
Le 24/05/2014 par FRITSCH Marcel
Préambule :
Pour cette initiation rocher nous nous étions entrainés le jeudi soir à faire des nœuds…En ce matin du samedi 24 mai, nous espérions tous (du moins les débutants escalade) en avoir retenu quelques bribes.
Préparation :
Le rendez-vous est donné au ‘Red Fish’ pour un départ matinal depuis le Gaschney. De là nous chargeons le matériel indispensable à nos exercices : cordes, cordelettes, mousquetons, baudriers, casques…sacs à dos et casse-croute en sus. La météo prévue plutôt ensoleillée apparait grise et un peu venteuse ; mais il ne pleut pas c’est déjà ça !
Sur les rochers :
A mi-chemin de la montée vers le Hohneck, nous nous encordons pour monter dans les rochers au-dessus du chemin. La bonne humeur est de mise pour tous. Nous sommes une huitaine de participants encadrés par nos bénévoles Alain Morand, François Zinck, Marcel Fritsch et Nicolas Vaquier. Chaque cordée sera composée de trois personnes dont l’encadrant chef de cordée. Ils seront d’une patience exemplaire avec nous et nous encourageront tout au long de la journée.
Le début d’escalade commence assez facilement, le but étant surtout de comprendre et de manipuler nos cordes et le matériel. Les principes d’assurage et d’accrochage des cordes sont ainsi appliqués et nous comprenons mieux la théorie abordée le jeudi.
Très rapidement les groupes s’éparpillent sur les rochers. Je suis sur la cordée de Marcel en « terminus » derrière Jérémy. Après une jolie grimpette, je me retourne et regarde le paysage : c’est superbe, le lac de Schissrothried est en contre-bas, bien plus bas…et la vue sur les crêtes et alentours magnifique ; l’impression d’être ailleurs est forte depuis le dessus de ces rochers : en effet nous n’avons pas l’habitude de voir nos sommets et vallées depuis ce point de vue. C’est assez vertigineux lorsqu’on regarde vers le bas : nous sommes bien en situation !
Leçon :
Bientôt Marcel se place devant un rocher plutôt vertical et plutôt lisse sur 7-8 mètres. Il y grimpe très vite (un vrai chamois !) et disparait au-dessus du rocher ; puis il nous appelle et c’est au tour de Jeremy. Lui aussi grimpe vite et disparait. Après quelques instants d’attente je reçois le signal de mon « assureur » et c’est à moi. Début facile, les autres sont bien montés je vais leur montrer que j’y arrive aussi ! Et puis, blocage au milieu : je ne trouve plus de prises, je suis accroché tant bien que mal sur cette paroi. J’ai l’impression d’être sur une vertigineuse falaise...c’est fou ce que ça change, un peu de hauteur et les choses sont plus difficiles. Je vais rester coincé un bon moment sans pouvoir continuer, tout est lisse, pas de prise…zut, mais comment ont-ils fait ? A force d’être ainsi accroché sur un bout de semelle et du bout des doigts, je commence à fatiguer et je suis très content d’être assuré par notre équipement et mes équipiers ; la corde est tendue par Jérémy et c’est bien rassurant. J’ai beau savoir que ce n’est pas si haut, si je tombe je me ferai surement très mal…C’est là que je perçois toute l’utilité de ces exercices ; sans équipement, sans entrainement, sans compétence une petite escalade peut vite tourner à l’accident.
Finalement en changeant mes pieds de position je fini quand même par trouver la sortie, mais la leçon d’humilité est prise !
Miam !
Nous déjeunerons tous ensembles sur ces rochers après encore quelques exercices afin d’éprouver quelques sensations d’escalade (modestes). Le soleil fait de plus en plus son apparition, nous sommes à l’abri du vent et le paysage est encore plus joliment montagnard. Je resterai bien ici pour faire une sieste ou bivouaquer…
Ludique :
L’après-midi sera consacrée à descendre en rappel. La technique d’accrochage est bien détaillée par nos sympathiques chefs et les plaisanteries fusent…Mousqueton directionnel, double nœud de huit, machard, nœud de cabestan (pardon : demi cabestan) sont appliqués (c’est bien ça Marcel ?). La descente (en rappel !) est ludique et tous nous appliquons , de bonne humeur ; bon certains oublierons de défaire le nœud de huit avant de libérer la corde pour le prochain…
Nous rentrerons joyeux au parking après cette très instructive journée. Je tiens particulièrement et au nom de tous, à remercier nos bénévoles chefs de course pour leur patience, leur bonne humeur, leur compétence, sans qui cette journée (et bien d’autres !) n’aurait pas eu lieu.
Jean Luc Simon.