Carnet de route

Islande Terre d'eau et de feu

Le 12/08/2014 par Boehm François

ISLANDE TERRE D’EAU ET DE FEU

 

Samedi 28 juin 2014 : nous sommes 13 personnes à se retrouver à Reykjavik pour une belle aventure d’une quinzaine de jours, concocter par Myriam notre accompagnatrice. Annette, Bernadette, Charlotte, Emeline, Gaby, Ina, ( le groupe des sept de choc ) représentent fortement et courageusement l’esprit féminin, alors que Bernard, Georges, Guy, Marc, Michel et François, en sous nombre, vont tenter de rattraper ce retard numérique en déployant tout leur charme masculin…

La ville est en réalité un charmant gros bourg aux maisons de bois, à l’atmosphère paisible. L’auberge de jeunesse, situé au centre, nous loge pour deux nuits. Le port et ses bateaux nous attirent irrésistiblement pour une première balade. Bordant les quais, une construction toute en verre, à l’architecture contemporaine, frappe les regards. Nous décidons derechef et sans concertation qu’une visite de ce bâtiment exceptionnel, de cette salle de concert et de congrès, s’impose. Flânerie dans les différents étages et photos de ces cubes de verre superposés occupent notre temps libre. La journée se termine par un bon repas de poissons et dodo pour tout le monde.

REYKJAVIK A VELO ET EN BATEAU

Rien de tel qu’un sommeil réparateur et un copieux petit déjeuner avant de retrouver notre guide cycliste pour la matinée. C’est en effet, juchés sur de bons et solides vélos que nous sillonnons la ville, pour une visite commentée de trois heures. Les explications captivent toute notre attention, tant sur la légende des géants Trolls, et de ces êtres minuscules, les Elfes, réfugiés dans les interstices des roches,  ( ne pas les déranger svp )que sur la vie religieuse et politique des habitants de cette ville et de l’île en général. Au cours de notre visite nous croisons d’ailleurs une femme ( probablement Troll ), pas géante du tout, mais subissant les effets d’une forte consommation, non pas de poissons, ( comme il se devrait ) mais de boissons, ce qui va perturber notre guide et amuser le groupe.

Après un déjeuner sur le pouce, nous embarquons sur un petit bateau et nous dirigeons vers la haute mer, dans l’espoir d’apercevoir les baleines. La chance est avec nous, plusieurs de ces cétacés daignent nous montrer leur dos, l’espace d’un instant fugitif, mais suffisant à faire surchauffer nos appareils photos. Un groupe de dauphins nous accompagne, bondissant hors de l’eau, passant sous la proue du navire. Pour les montagnards que nous sommes, voilà un bon moment passé en mer. Pour clore la journée nous visitons la monumentale et blanche église luthérienne en forme d’orgues basaltiques.

GEYSIR ET GULFOSS

30 Juin : la ville est derrière nous, JON, notre chauffeur, guide, cuisinier et son véhicule 4*4 aux énormes roues nous accompagnent pour la journée. Quelques emplettes au supermarché pour le dîner de ce soir et nous voici déjà à la grande faille médio- atlantique qui sépare le pays en deux et situé dans le parc national de Pinguellir. Les effets titanesques de la séparation des plaques tectoniques Eurasienne et Nord- Américaine sont ici parfaitement visible. Au centre de cette vallée se rassemblait le plus ancien parlement de l’Islande pour y promulguer loi et jugement.

La grosse averse qui nous tombe du ciel ne nous empêche pas d’admirer les marmites d’eau bouillonnante et le fantastique geyser qui s’élève à plus de trente mètres de hauteur. Nous restons dans le domaine aquatique et découvrons les superbes chutes de Gullfoss de 12 et 25 mètres de hauteur.

Jon, nous dépose au spacieux chalet de Rjupnavellir et Michel nous fait découvrir ses talents de maître chauffagiste, talent qu’il va exercer tout au long de notre périple. Un petit muscat comme apéro, et tout ce petit monde met la main à la pâte pour la préparation du dîner composé de riz, poisson, salade, et même un bon dessert.

HEKLA

Départ à 8h45mn pour notre première journée de marche. Il pleut, qu’à cela ne tienne, nous sommes bien équipés et l’Islande ce n’est pas la côte d’Azur. Nous marchons sur le flanc ouest du volcan Hekla, sa cime enneigée joue à cache-cache avec les brumes. La rivière ytri-Ranga nous poursuit assidûment sur d’immenses étendues, tantôt noirâtres, tantôt d’un vert fluo. Le pique-nique est rapidement expédié, à l’abri de rochers protecteurs. Vers 15h30, les trois petits chalets d’Afangagil, aux toits recouverts de mousse et d’herbe nous accueillent, pendant que nous subissons une attaque en règle d’un nuage de moucherons. Le chauffage au gaz est allumé, une tisane ou un café chaud nous mettent du baume au cœur. Nous dégustons notre premier repas lyophilisé, qui nous satisfait tant par son goût que par sa quantité. Nous apprécions l’intimité de ces petits chalets, ce qui contribue à la bonne humeur générale.

PASSAGE DE GUE

02 juillet : nous quittons le douillet confort de nos petits chalets et les rendons à son propriétaire dans un état de propreté digne du club alpin français, c’est à dire : impeccable. Paysages de lacs et de montagnes se succèdent tout au long de la matinée et nous arrivons à notre premier véritable gué. Petit problème, suite aux pluies des derniers jours, la rivière a passablement gonflé. Nous recherchons le passage ou le courant est le moins fort, ce qui ne correspond pas forcément à l’endroit le moins profond. Alors tant pis pour la profondeur, nous quittons nos capes de pluie, pour ne pas donner prise à la force du courant, mais il pleut de plus belle. Nous suivons des yeux, Guy, notre étalon. ( de hauteur bien sûr, à quoi donc pensiez-vous ) Aie ! Aie ! L’eau lui arrive sur le haut des cuisses. Alors tant pis, à chacun son mouillé de culotte, voir plus. Le groupe des ‘sept de chocs’ s’engage résolument, à la file indienne, Michel et Guy sécurisant le passage le plus profond. Tout ce petit monde rejoint sain et sauf l’autre rive. Les commentaires fusent, il paraîtrait même que les formes d’une certaine personne auraient gonflé généreusement suite à un remplissage de bonnets…chaque occasion n’est-elle point bonne pour se montrer sous son meilleur jour ???

La journée n’en est pas terminée pour autant, il reste encore deux à trois heures de marche, mais les éléments se calment, et nous traversons un immense plateau noir comme charbon, pour déboucher sur notre gîte de Landmannahellir. Le chauffage est actionné à plein régime, notre intérieur ressemble à un immense séchoir où capes, pantalons, et autres effets pendouillent au-dessus de nos têtes. Chacun fait l’inventaire de ses affaires encore sèches. Gaby pousse un cri de joie - Mon maillot de bain est sec !!!

Super, tout le reste est mouillé !!!

Le dîner est pris dans la bonne humeur générale sous nos oriflammes, et les moins fatigués terminent la soirée par une partie de cartes animée.

LANDMANNALAUGAR

Toutes nos affaires ont séché pendant la nuit, un bon petit déjeuner, et nous voici d’attaque pour la journée. De vertes prairies acceptent nos pas, et nous longeons la montagne Lodmundur, formé lors d’une éruption volcanique sous la calotte glaciaire. S’en suivent une succession de lacs, plus beaux les uns que les autres. Nous avons pris de l’altitude et traversons nos premiers névés. Le pique-nique est pris dans un magnifique champ d’obsidienne. Ces roches aux multiples facettes brillantes et aux arêtes tranchantes me passionnent, je décide d’en transporter quelques spécimens dans mon sac et tant pis pour le poids.

Ciel bleu, soleil rayonnant, nous voici dans un autre monde, monde de couleur orange, ocre, jaune, monde de couleurs volcaniques, monde fascinant. Une magnifique croupe jaune orangée nous sert de tremplin pour rejoindre la plaine en contrebas, sillonnée de petits ruisseaux. De petites fumerolles s’échappent du fond du vallon, nous passons à coté d’une marmite bouillonnante, attention à ne pas faire trempette, la température de l’eau avoisine les cent degrés. Un champ de lave pétrifié, impressionnant, aux formes caractéristiques, aux mystérieux tunnels de coulées de laves, nous mène à l’étape du jour :Landmannalaugar.

La minuscule supérette est prise d’assaut pour agrémenter notre ordinaire, mais vite, bien vite, nous enfilons nos maillots de bain ( sec n’est-ce pas…) et fonçons nous allonger dans le bassin naturel d’eau géothermique. Quel bonheur, une eau à 40°c, nous en profitons longuement, pleinement, nous déplaçant pour rechercher des variations de température, délassant nos muscles un tantinet fatigués.

Ah ! qu’elle est loin, la rivière au fort courant, gonflant les bonnets !!!

FUMEROLLES ET SOLFATARES

Le menu du jour est copieux et varié, tous les ingrédients y sont réunis, jugez plutôt : 24 kms de marche, 760 mètres de dénivelée positive, paysages dantesques, fumerolles, paysages de lacs.

Mais commençons par une montée ardue sur le champ de lave de Laugahraun, passons à côté d’un sommet rhyolithique et entrons dans le vif du sujet. Autour de nous, des bancs de vapeur s’élèvent dans le ciel bleu, des fumerolles s’échappent des entrailles de la terre. Tout au long de la matinée, entre montagnes, pics, et vallons de toutes les couleurs, l’Islande justifie son appellation de terre d’eau et de feu, elle nous démontre sa puissance, crache de l’eau bouillonnante, laisse s’échapper des fumerolles, des vapeurs, des boues inquiétantes. Nos yeux ( et nos appareils photos ) contemplent  ici l’expression de la force de notre planète terre, planète vivante, planète toujours en mouvement, en activité. Nous poursuivons notre chemin par la traversée d’un nouveau champ d’obsidienne, sur un sol noir et sablonneux. C’est à l’abri du vent que nous pique-niquons sur la terrasse du refuge Hrafntinnusker, pour continuer au travers d’un long, très long plateau de sable, entrecoupé d’étendues neigeuses, avec vue sur les glaciers. Quelle immensité !

Petit à petit le paysage change, nous perdons de l’altitude, un beau lac apparaît, un gros ruisseau est traversé sans encombre sur un tuyau, et le gîte d’Alftavatn nous accueille pour la nuit.

MARCHE SUR LA LUNE

05 juillet :Le vent souffle fort dans nos capes qui nous protègent de la bruine de ce matin. Plusieurs gués nous attendent, certains sont franchis chaussures au pied sur de gros cailloux, pour d’autres c’est bain de pieds ( ils le méritent ) chaussures autour du cou. Nous franchissons même, oh luxe suprême !  Un vrai pont, sur une vraie rivière, nous sommes décidément de vrais randonneurs !!!

La suite n’est qu’une immense plaine de sable noir, à perte de vue, entrecoupée de quelques éperons rocheux, un véritable paysage lunaire. Chacun l’aborde et le traverse à sa façon : En marche rapide, en papotant sans discontinuer…( là il faut tout de même avoir une musculature maxillaire bien développée ), en méditant, cette dernière solution me convient parfaitement. Quelques rochers épars daignent nous accueillir pour le pique-nique.

Les petits chalets d’Ermstrur sont là pour nous héberger cette nuit. Au fait, j’ai oublié de vous préciser que depuis notre arrivée à Reykjavik il fait jour, nuit et jour, 24h sur 24, tout juste si la luminosité diminue faiblement le soir. Cela nous donne d’ailleurs de drôles d’idées…Il serait intéressant de transposer cet état de fait chez nous. Comme cela pas de problème avec nos compagnes, quand le soir nous leur annonçons : Ce soir je vais boire un coup avec les copains, mais rassure toi je serais rentré avant la nuit……

FORET D’ISLANDE

Voici notre dernier jour de randonnée, nous quittons le paysage lunaire de ces grandes étendues de sable noir et surplombons les gorges tourmentées de Markarfljotsgkjufur. Le glacier, et le volcan Eyafllatlajokutl qui a tant fait parler de lui en 2010, s’offrent à nos regards. Nous profitons du beau temps pour pique-niquer sur l’herbe. Bien sûr nous ne pouvions pas terminer cette rando sans une nouvelle traversée de gué, surtout que maintenant nous sommes rodés à lever prestement nos pantalons !!!

Il est dit qu’en Islande un groupe de plus de trois arbres se nomme une forêt, ( donc nous avons traversé nombres de forêts) mais celle-ci, en est une véritable, la plus grande du pays, recouverte de mousse, de fougères, de bouleaux, et même d’une touffe de fraisiers en fleurs.

Avec notre arrivée à Porsmôrk se termine cette belle marche à travers des paysages variés, montagneux, neigeux, aquatiques, grandioses, étonnants, captivants. Ce soir c’est la fête, fini les repas lyophilisés, ( bons et copieux ) ce soir c’est resto pour tout le monde, ce soir c’est bière à l’apéro et bière au repas, ce soir c’est poisson et viande à volonté, et même dessert et café.

JON ET SON VEHICULE TOUT TERRAIN

Nous avons passé une bonne nuit, le petit déjeuner est copieux, nous y traînaillons en attendant Jon et son 4*4. Nous allons aussi perdre un membre de notre équipe, en effet, Guy, comme prévu, nous quitte ce matin, en bus, pour rejoindre l’aéroport, contrainte professionnelle oblige. Nous quittons avec regret un compagnon fort sympathique, toujours prêt à porter main forte.

Jon tarde à nous rejoindre, nous apprenons qu’il est bloqué dans la rivière. Un 4*4 de l’auberge s’en va le remorquer. Quand il nous rejoint, il faut vider complètement la remorque qui s’était mise en travers dans la rivière et qui à pris l’eau. Heureusement nos suppléments vestimentaires sont secs.

Nous retraversons cette rivière bien à l’abri à l’intérieur du véhicule, de l’eau jusqu’à mi-hauteur des portières, mais tout se passe bien. Le pique-nique est pris juste en face de la faille éruptive du volcan Eyafllatlajokutl et de son glacier. Impressionnant.

Notre véhicule nous transporte jusqu’à la presqu’île qui a vu débarquer l’un des premiers colons de l’Islande. A son sommet une tombe Viking y est érigée. A nos pieds, la mer à perte de vue.

Notre point de chute pour la nuit est une auberge dont la salle à manger, décorée d’objets de collections de toutes sortes, se pare d’oiseaux marins empaillés. Un délicieux porc enrobé régale nos estomacs.

Nous retrouvons le grand confort avec salle de bains.

FISSURE ERUPTIVE DU LAKI

En route pour une journée passionnante, qui débute par la traversée de la coulée de lave du Laki qui s’étend jusqu’à la mer sur une largeur de 13 kms  et couvre une superficie de 560km2. Nous quittons la route côtière pour emprunter une piste réservée aux véhicules 4*4. Rudes montées et traversées de gués se succèdent, nous admirons une belle chute d’eau, et stoppons au pied du Laki. La couverture nuageuse nous empêche d’en faire l’ascension, nous pénétrons directement dans la faille éruptive qui s’étend sur une longueur de 25 kms et qui comporte pas moins de 130 cratères qui émirent 14 milliards de m3 de lave basaltique en l’an 1783 / 1784. Ce fut l’éruption la plus importante du dernier millénaire, avec des conséquences catastrophiques pour l’Islande, ainsi que pour toute l’Europe. L’énorme nuage de cendres et de poussières en suspension dans l’atmosphère provoqua la famine suite aux dépérissements des cultures. Certains historiens pensent même que ce fut l’un des facteurs qui déclencha la révolution française en 1789.

Nous déambulons dans un autre de ces cratères en nous imaginant les forces titanesques qui devaient jaillir des entrailles de la terre, avant de longer de très belles gorges, hautes de plus de deux cent mètres.

La supérette sur notre route est la bienvenue, nous y faisons emplette de riz et poissons, et n’oublions pas que ce soir, Annette fête son anniversaire, et si elle a prévu de nous payer l’apéro, nous lui offrons un bon gâteau au chocolat, que nous partageons dans la bonne humeur. Il est minuit quand nous fermons nos yeux sous un beau ciel bleu.

AU MILIEU DES ICEBERGS

09 Juillet : Aujourd’hui nous rendons visite au glacier Vatnajôkull, le plus grand glacier d’Europe d’une superficie équivalente à celle de la Corse et d’une épaisseur de 1000 mètres. Suite au changement climatique, cette masse énorme de 320 milliards de tonnes en perd chaque année quelques 8 milliards de tonnes. L’une des langues glaciaires a donné naissance au lagon Jôkulsarlon de plus de 7 kms de long et relié directement à la mer. Les énormes blocs de glace qui se détachent, forment des icebergs qui s’en vont très doucement rejoindre la mer. Le spectacle de ces énormes blocs flottants est absolument magique, nous naviguons entre eux sur un Zodiac jusqu’au pied du glacier. Les phoques pénètrent dans ce lagon poissonneux et en ressortent avec la marée descendante. Sur les berges, des milliers de sternes arctiques se reproduisent, nous subissons leurs attaques en règle dès que nous approchons trop près d’un poussin.

Jon nous emmènent pique-niquer sur la berge du Breidarlon, lagon plus petit et moins touristique que le précédent, issu d’une autre langue glaciaire du Vatnajökull. Quelle magnifique salle à manger ! Quel calme ! Quelle vue ! Même le Hvannadalshnùkur 2110 mètres, plus haut sommet d’Islande se dégage de sa gangue de brumes pour s’offrir à nos regards. Dans la foulée, Jon lui rajoute 9 mètres, il ne va tout de même pas laisser rabaisser son sommet préféré, de 9 mètres, par quelques géologues pointilleux ! Non mais !!!

Loin de ces savants calculs, Ina décide de prendre pied sur un de ces icebergs en bikini, brrr ! Quel courage ! Nous préférons sagement la photographier les pieds bien au sec.

Une petite balade avec un peu de dénivelée nous manquait, nous rendons donc visite à la belle cascade de Skaftafell, continuons sur un petit sommet dominant ces paysages de rêves, et passons devant une ferme au toit végétal. Minuit, il est temps de se coucher, car bientôt, le jour qui n’est pas tombé, va se lever !!!

PLAGE DE SABLE NOIR

Il n’est pas facile de quitter ce Vatnajökull et ses langues glaciaires, c’est pourquoi nous faisons une pause en bord de mer, pour admirer les icebergs qui vont s’y perdre, s’y fondre, au gré des marées, accompagnés de quelques phoques, dont nous apercevons furtivement leurs têtes. En guise d’au revoir nous posons symboliquement nos pieds pour quelques pas, sur cette immensité glaciaire. Notre véhicule nous transporte jusqu’à la fameuse plage de sable noir de Vik, considérée comme l’une des dix plus belles plages au monde. La splendide arche de la péninsule de Dyrhohey retient toute notre attention. Instant d’admiration devant ce long ruban noir bordé d’une frange d’écume blanchâtre, instant de contemplation devant cette grotte aux orgues basaltiques, instant de méditation bercé par le grondement des flots. 

Jon, nous fait découvrir un site de nidification des macareux moines, oiseaux de toute beauté au bec orangé. Notre auberge de jeunesse de cette nuit se situe à proximité immédiate d’une cascade et ce soir notre guide-chauffeur-cuisinier nous prépare un véritable festin. Deux superbes gigots d’agneau au barbecue, accompagnés de pomme de terre et de légumes. Nous mettons tous la main à la pâte pour la préparation de ces mets de choix, et nous mettons tous la fourchette à la bouche pour ne pas en laisser une miette. Délicieux !!!

LE LAGON BLEU

11 JUILLET : Tout à une fin, mais nous voulons profiter au maximum de cette dernière journée et ce n’est pas la pluie qui va nous empêcher de rendre visite à cette belle cascade, ni de nous rendre en bord de mer pour déambuler entre les roches caractéristiques de cette immense coulée de lave de la péninsule de Reykjanes. Un dernier champ géothermique, avec ses fumerolles, ses marmites bouillonnantes et nous voici en route pour ce lagon bleu, connu mondialement. Certes ce lieu est très touristique, mais la baignade y est géniale, unique, inoubliable.

La période de carnaval est encore bien loin, pourtant ce sont des multitudes de visages masqués qui se prélassent dans une eau bleue et délicieusement chaude. Jaloux et amusés, nous décidons d’en faire autant, et nous enduisons nos visages d’une boue blanchâtre sois-disant bienfaitrice, tout en nageant ou marchant  entre les volutes de vapeur.

La soirée se termine dans un bon restaurant, poissons et crustacés comblent nos estomacs voraces.

Nous quittons Jon, qui tout au long de notre séjour s’est montré prévenant, attentionné, il n’a pas été économe d’explications au plus haut point intéressantes, dans les domaines les plus variés. Merci à toi Jon.

Pendant ce trek et voyage, nous avons connu le plaisir et la chance d’avoir déambulé dans des paysages fantastiques, entre lacs grandioses, cascades géantes, montagnes de toutes les couleurs, geysers, fumerolles dantesques, paysages lunaires, iceberg de toutes formes, plages de sable noir, et j’en oublie encore et encore… Tout cela dans un bon esprit d’équipe, d’entraide, et de camaraderie. Bravo à tous et grand merci à Myriam de s’être décarcassé chaque jour durant, afin que ce périple soit une réussite et il le fut amplement.

François.







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