Carnet de route
Arête ESE Gross Furkahorn
Le 20/08/2022 par Pierre P
Comme cela en était l‘habitude, et comme cela le redeviendra, la sortie commence le jeudi soir par un briefing-convivial dans le local du caf pour préparer la sortie du week-end. On y confirme le lieu de la sortie, la météo, les heures et lieu de rendez-vous, définit les cordées et rassemble le matériel nécessaire. Comme on part en option bivouac, on définit la logistique qui en dépend.
Rendez-vous est donné pour le samedi matin 6h au covoiturage de la Semm. C’est là que se retrouvent Laurent V, Fred S, Laurent F, David V, Alex B, Laura B, Vic M et Pierre P, tous avec des petits yeux pour un départ vers le col de la Furka.
Au programme : escalade en petite grande voie ou en couenne le samedi, arête ESE du Gross Furkahorn le Dimanche (16-17 longueurs, niveau D (4c))
La météo suisse n’étant plus ce qu’elle était… il pleut lorsque nous arrivons. Après quelques discussions, une accalmie étant annoncée, on rassemble le matériel et on part en direction du refuge du Siedelenhütte avec une bonne heure d’approche pour des petites voies d’escalade en dalle lisse. On pourra y grimper une bonne partie de l’après-midi dans un niveau de 4b à 6a entre les différents passages d’averse. Notre chance est que la dalle est bien exposée et sèche vite après la pluie. Pour chacun, cette escalade est bénéfique : on se confirme, ou on se rassure qu’on est bien capable de grimper sur ce type de rocher, ne sachant pas exactement à quoi s’attendre pour le lendemain. Vers 17:00, on plie sous la pluie, qui s’est installée pour quelques heures, et retour vers les voitures pour un repas et un bivouac extérieur incertain.
Finalement la pluie cesse quand on prépare l’apéro et le repas, et on trouve même deux places non spongieuses pour y mettre nos tentes. Comme souvent lors d’apéros et de repas au CAF, on ne meurt pas de faim,… ni de soif ! Merci Vic pour ta sauce tomate végé d’anthologie qui sent bon la Provence alors qu’on est tous en doudoune et veste par 5°C.
22:30 dodo, qui dans le van, la voiture , qui dans les tentes, et… personne ne ronfle (James, tu n’étais pas là !). Le réveil sonne à 5 :30. Ça pique, on se lève, on déjeune, on remballe, on se prépare, on s’équipe, on part…. il est 6 :45. 3/4 d’heure de retard sur l’horaire, nous rappelle Laurent F qui a un impératif qu’il ne peut manquer le soir, sous peine de perdre son permis à points ????. Laurent, l’horaire n’était de toute façon pas tenable !
En 1 :30 d’approche comprenant sentier, franchissement de rivière et pierrier raide, nous sommes au pied de la voie, avec un beau soleil dans le ciel et un rocher qui se réchauffe doucement. Une cordée dans la voie, une en préparation pour le départ, voilà qui n’est pas si mal pour nos 4 cordées. On ne se marchera pas dessus. 10 minutes plus tard, 6 cordées de plus attendent derrière nous. Ça valait le coup de se lever tôt! David et Laurent F partent en premier, suivis par Pierre et Alex. Fred et Laura enchainent et enfin Laurent V et Vic démarrent. Les longueurs s’enchainent d’un niveau acceptable pour tous, sur un très beau granit compact. On se retrouve parfois pour échanger un peu lors d’un relais, mais chaque cordée est autonome et on avance tous à ce qui pour nous, est un bon rythme. Preuve en est que des cordées qui nous suivaient, seule une fusée nous reprendra dans la 3ème longueur.
La grimpe est belle, l’ambiance aussi. Du gaz, il y en a, des passages nuageux et du brouillard parfois aussi, le soleil domine. Un rocher parfait, sec, bien protégé ou protégeable. Bref une superbe escalade avec une arrivée sur un vrai sommet pointu. Après près de 6h d’escalade, consommé (plus que perdu) du temps au sommet pour les photos (chacun son tour au sommet), et on entame la descente : Rappel de 25m, descente en pierrier, rappel de 20m + désescalade pour certains, rappel de 40m pour d’autres, redescente en pierrier, descente en sente à chamois (c’est peut-être la partie la plus scabreuse de la sortie), franchissement de rivière et on retrouve sur le plancher des … moutons. Une heure encore et on atteint la voiture, il est 18 :30.
Les fonds de glacières, restées aux voitures, fournissent de quoi se désaltérer ???? et retrouver des forces pour le voyage du retour. Le voyage du retour passe vite, surtout pour les passagers…. Merci aux deux conducteurs qui n’ont pas dormi… eux. Arrivée à Colmar vers 22 :30, quoi de plus normal pour une sortie CAF !
Merci à Fred et Laurent pour l’organisation et aux participants pour la bonne ambiance. Grossfurkahorn : une très belle escalade dans un paysage magnifique.
Vivement la prochaine !
Pierre




