Carnet de route

Arolla
Le 21/08/2014 par FRITSCH Marcel
Pointe d’Oren, Pigne d’Arolla
Sortie prévue début juillet, finalement réalisée… fin Août. Mauvaises conditions météo cet été, mais qui vont être favorables à cette traversée : froid et beaucoup de neige.
Montée à la cabane des Dix par les nouvelles échelles du pas de chèvre.
L’accueil, comme toujours : tip top, fendant offert par le gardien.
Réveil matinal, dehors, ça caille… La montée au Pigne par ce versant est superbe, on suit les courbes harmonieuses du glacier, le passage clé, raide, avec une rimaye un peu vicieuse sur le haut… Mais ça passe.
Au sommet, petite bise du nord et grandes bises entre nous ! Vue à 360°, grand beau, tous les grands du Valais autour de nous.
Cabane des vignettes : presque personne, c’est rare.
Le lendemain, les brumes vont nous accompagner jusqu’au col de l’Eveque.
Nous sommes seuls dans cette immensité, faire la trace, ne pas perdre le cap. Marc, Christian, c’est pour quand carto 3 ?
Notre objectif : pointes d’Oren, mais aucun sommet en vue… souris dans le brouillard : tout est gris.
Quand soudain, à notre droite, un fantôme se dresse, dôme de neige aux formes parfaites, puis disparaît à nouveau : c’est là, c’est notre objectif. Alors on y va.
Un mur de neige et glace bien raide, tailler les dernières marches au piolet, franchir la corniche, toujours dans les brumes. Qu’est ce qu’on va chercher là-haut ?
La réponse ne se fait pas attendre longtemps : les nuages s’ouvrent enfin comme une récompense à nos efforts et le soleil nous accueille, radieux, inespéré.
Alors envie de rester là, se remplir de tout ce qui nous entoure. On prend le temps, les conditions le permettent.
La descente jusqu’à Arolla sera longue, très longue. 12 heures depuis le départ du refuge.
Un peu plus bas, aux Haudères, nous ne résisterons pas à une excellente fondue, avec un fendant. qui nous ravit.
L’arrivée à Colmar, 2h du mat, nuit presque blanche, mais rêves étincelants.
Merci à Serge, Michèle, Geneviève, Françoise pour l’amitié.
Elle grandit, quand on monte ensemble.
Marcel Fritsch